Bon et bien voila la première petite fiction ( pas tant que ça ) que je poste sur ce forum... Bonne lecture...
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La Découverte
Il y a quelques jours, une vérité m’est apparue, brutalement telle une gifle. Non pas celle qui rythme les ébats amoureux, mais celle qui marque la fin d’une relation, d’une époque de la vie. Durant les précédentes années de ma vie, j’ai tenté d’éviter cette vérité, la réfutant comme étant la pire des absurdité que je puisse ouïr. Maintenant, après cette révélation, je me rends compte que j’ai gâché plus de deux années de ma vie à vouloir me prouver que je n’était pas ce que je suis. Cher lecteur, je ne tergiverserait pas plus longtemps, je met immédiatement fin à cet étrange et inutile suspense. Il ne s’agit pas d’une nouvelle mièvre fréquentation amoureuse, ou d’un quelconque acte d’une importance relative, mais bel et bien d’un voyage à travers moi-même. J’y ai découvert qui j’était réellement : rien de plus rien de moins qu’un romantique. Vous pouvez en rire, ou vous en attendrir mais cela ne changera en rien ma situation, et encore moins la votre.
Durant ces deux dernières années j’ai tout fait pour tenter d’éviter de devenir un de ces rêveurs utopiques, mais ces quelques pâles tentatives ne servirent à rien. J’ai tenté de mener une vie de plaisirs, de débauche et d’excès pour tenter de trouver un échappatoire à ma nature, à ce monde corrompu et à cette sombre époque où la culture est au seuil de l’agonie. Hélas, ni l’alcool, ni la drogue ni le sexe me permirent de me tirer des griffes de cette étrange mélancolie, de ce mal du siècle. J’ai également de prouver à mes semblables que je ne suis pas ce que je suis, en dissimulant mon romantisme interne par son antithèse externe. En effet, durant toute ces dernières années je me suis dissimulé derrière un masque de méchanceté, d’effronterie et de scepticisme. J’ai peut-être réussit à les tromper eux, mais je ne peux me tromper moi-même.
Effectivement, je fais partit de cette stupide espèce en voie d’extinction que sont les idéalistes. Je crois encore en une vie de chimère dans un monde que l’on peut changer. La plupart du temps, lorsque je prône ces idéaux, même implicitement, je me heurte contre le mur de l’incompréhension de mes semblables qui, eux, suivent sans état d’âme le système de l’inégalité sociale tel un troupeau son berger.
Je ressent également ce que les grands écrivains romantiques ont nommé le « mal du siècle ». En effet, je ne vit pas à la bonne époque : ces temps modernes et impitoyables où l’on préfère s’enrichir au détriment des plus faibles et s’entretuer plutôt que d’aider son prochain, son semblable, ne sont pas les miens. Mais est-ce qu’une époque me conviendrait-elle ? Etant donné que l’homme a toujours été ainsi, et le sera toujours, ne nierais-je pas toute forme de civilisation par principe ?
Je suis un rigoureux système de principes et de morale. Morale jugée comme dénudée de sens et utopiste pour toux ceux à qui je l’ai exposé, implicitement, bien évidemment. Quelle place la société réserve t’elle à un être tel que moi ? Quelle place pour un homme qui met la littérature, l’art et la philosophie avant cet outil de désinformation et de propagande nommé télévision ? Quelle place pour un homme qui préfère rechercher l’ Harmonie en toute chose au lieu de rechercher son éventuelle commercialisation ? Quelle place ? Pensez-vous que je puisse vivre normalement, avec toute mes différences ? Les hommes et les femmes tels que moi sont rares. Très rares. A proprement parler, ceux que j’ai rencontré se comptent sur les doigts de la main. Mais je déclare à tout mes semblables, et ils se reconnaîtrons par ce court message, que je les aiment plus que tout, plus que moi même. Je compatit d’avance pour tout ce que vous avez, ou allez subir, et je vous souhaite du courage.
Je tente bien d’échapper à cet insoutenable mal de vivre en recherchant l’Harmonie en la musique, la peinture, la littérature, la philosophie ou encore l’amour. Je la recherche en tentant de produire ces cinq maîtres-mots, maîtres de mon destin. Sans eux je ne serais qu’une coquille vide, sans eux je n’aurais pas le courage de vivre, sans eux j’aurais certainement choisi la solution de facilité : la mort. Mais écartons-nous de ces pensées macabres… J’ai découvert un autre moyen de « tenir bon », de trouver le courage de vivre mais celui-ci est personnel. Je ne pense pas qu’il puisse vous aider vous, mais… qui sait ? Ma solution est bien simple : je me dit que ma vie est vouée à un destin mystérieux, qu’il me faudra absolument atteindre, tel la vision prophétique qu’avaient les auteurs romantiques, voila encore un point commun avec eux. Je pense avoir décelé le chemin qui me permettrai d’accomplir ce destin : l’écriture. Mais dans ces circonstances vous comprendrez pourquoi j’en arrive à de telles pensées, étant donné que ces moment Harmonieux sont rares. Vous en déduirez pourquoi je ne comprends pas la majore partie des gens et pourquoi je suis perpétuellement incompris. Vous en déduirez dans ces circonstances d’ou vient de mal du siècle…
Ne croyez surtout pas que j’en viens à haïr et à mépriser les personnes différentes de moi. Au contraire, je ne hais et ne méprise qu’une seule personne dans ce bas monde : moi. De plus, je ne comprends toujours pas les circonstances qui ont put permettre à ce que je devienne ce que je suis. Et l’une de mes plus grosse déceptions, c’est de savoir qu’il n’y a aucun échappatoire à ma situation. Aucun moyen de fuir le mal que je ressent telle une malédiction, moi qui ne croit en aucune religion : je le ressent tel un mal qui me ronge de l’intérieur, telle une maladie que je sais pertinemment incurable. Je serais ainsi toute ma vie, hanté par ce romantisme, part de moi-même que je ne peut renier et qui sera toujours là, telle une ombre planante sur mon destin et ma vie. Sur ce, cher lecteur, je vous laisse sur mes doutes et, ou que vous soyez, qui que vous soyez, je vous souhaite une très bonne journée, et surtout de ne pas vous être reconnut dans un tel texte.
Sujet: La Découverte 
Dim 4 Nov - 14:10
