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 [Tara Duncan] La guerrière de Selenda

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Tàri Eledwhen

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MessageSujet: [Tara Duncan] La guerrière de Selenda   [Tara Duncan] La guerrière de Selenda Icon_minitimeVen 28 Déc - 20:07

Disclaimer : Je ne tirerais aucun profit de cette fanfic et tous les personnages (sauf ceux que j'ai inventés) appartiennent à Sophie Audouin-Mamikonian

PARTIE 1

* Chapitre 1 *
Surgie du passé

Depuis déjà plusieurs jours, tout le « magicgang » était revenu au Lancovit, Lisbeth ayant miraculeusement (enfin… après moultes sollicitations successives de Tara, Cal l’apprenti Voleur Patenté, Robin le demi-Elfe, Gloria dite Moineau dite aussi La Bête, la naine Fafnir et Fabrice) accepté que sa précieuse Héritière, devenue Première Sortcelière du dragon Chemnashaovirodaintrashivu (dit simplement « Maître Chem »), s'éloigne pour un moment.. Chacun avait repris ses occupations coutumières et ses habitudes. Tara de s’attirer des ennuis sans le vouloir, Cal de chambrer le timide Robin sur ses sentiments pour Tara, Fafnir de s’emporter pour des broutilles. Moineau et Fabrice, eux, étaient redevenus aussi discrets que d’habitude.
Depuis un moment, Robin était parti voir son père, qui devait lui parler et ses amis commençaient à trouver que cela durait bien longtemps pour une simple conversation père-fils. Lorsqu’il revint enfin, il semblait agité et même nerveux, ce qui alarma les autres. Inquiète, Tara se fit porte-parole du groupe et interrogea :
- Que se passe-t-il ? Que t’a dit ton père ?
Embarrassé, le demi-Elfe ne savait pas comment expliquer la situation à ses amis.
- Robin, tu vas nous faire mourir d’angoisse, reprit Moineau comme il se taisait.
- Elle va arriver… finit par lâcher l’adolescent qui semblait considérer ça au mieux comme une corvée, au pire comme une catastrophe.
- Qui ça « elle » ? Tu n’es pas clair Robin, comment veux-tu que nous comprenions de quoi tu parle ? reprit Fabrice.
- Yliana Mar’iposa, dit-il encore comme si cela expliquait tout.
Ses amis se regardèrent en haussant les épaules d’un air d’incompréhension.
- Et c’est qui ? questionna Cal, toujours aussi diplomate.
- La seule métisse qui soit non seulement acceptée mais respectée à la fois par les Elfes et les humains.
- Et qu’est ce qui lui vaut cet honneur auquel même toi tu n’as pas droit ?
- C’est la meilleure guerrière que je connaisse.
La phrase fit protester Fafnir. A son sens, il n’y avait pas meilleur guerrier que le peuple Nain.
- En dehors de toi Fafnir, se hâta de rectifier Robin pour éviter une colère de leur irascible amie.
- Tu vaux largement ta fameuse Yliana-je-sais-pas-quoi, j’en suis sûre, déclara alors Tara, péremptoire.
La phrase fit rougir le jeune M’angil, qui ne sut pas comment réagir autrement qu’en corrigeant le nom imprononcé par celle qu’il aimait.
- Mar’iposa. Yliana Mar’iposa.
- Quand doit-elle arriver ? interrogea Moineau, toujours pratique.
- Aujourd’hui, répondit le demi-Elfe. Et pour ce qu’on en sait, elle est peut-être même déjà là.
- Si tel était le cas, est-ce que tu n’aurais pas été prévenu d’une façon ou d’une autre ? fit justement remarquer Tara.
- Dans l’absolu et s’il s’agissait d’une Elfe ordinaire, je répondrais par l’affirmative mais…
- Mais ? l’encouragea encore Moineau.
- Mais elle a des pouvoirs spéciaux qui lui permettent de passer inaperçue à peu près partout, acheva Robin.
Comprenant un peu mieux, ses amis hochèrent la tête.
- Et pourquoi as-tu l’air de penser que son arrivée est une catastrophe ? questionna encore Cal.
- Ce n’est pas vraiment le mot qui convient mais… disons que… je ne me sens jamais très à l’aise en sa présence, c’est tout.
- Il y a une raison spéciale à ça ? interrogea à son tour Fabrice, qui ne quittait pas Moineau d’une semelle.
Ne sachant quoi répondre, Robin secoua la tête, l’air si perdu et embarrassé… que tous soupçonnèrent quelque chose dont il refusait de parler à son sujet. Il n’était en effet pas du genre du jeune sortcelier de leur faire des cachotteries, il s'agissait donc de la seule explication plausible.
- Bon, et si on allait déjeuner ? proposa alors Cal pour changer de sujet. Je meurs de faim moi avec tout ça !
- De toute façon, tu as toujours faim, répliqua alors Tara, faisant rire toute la bande.
Tout en se dirigeant vers la salle à manger, tous devisèrent gaiement. Seul Robin restait nerveux et préoccupé. Pour essayer de lui rendre le sourire, le Château Vivant lui présenta de riants paysages de sa patrie, Selenda. Mais le jeune homme était si soucieux qu’il ne leur accorda qu’il attention distraite, ce qui vexa la bâtisse, qui changea alors l’ornementation en paysage tourmenté.
- Château, peux-tu remettre une décoration plus normale s’il te plait ? demanda alors Cal avec qui ce dernier s’entendait bien.
A contrecœur, le bâtiment obéit et tous pénétrèrent dans la salle à manger sous un beau soleil qui illuminait les couloirs. A peine Robin avait-il fait quelques pas, qu’il figea, le teint pâle et les yeux fixés devant lui. Surpris, ses camarades regardèrent dans la même direction…sans comprendre ce qui avait bien pu provoquer cette réaction.
- Robin ? Ca va ?
- Elle… Elle… bafouilla le demi-Elfe.
A cet instant, du fin fond de la salle, quelqu’un se dirigea vers eux. L’unique personne (en dehors de Tara elle-même bien évidemment) capable de déclencher chez lui ce type de comportement. D’une taille relativement modeste mais fine, gracieuse et élancée, elle possédait des cheveux noirs très courts pourvus de quelques mèches blanches. Et si ses derniers, ainsi que des yeux bleu-gris, n’avaient pas trahi son métissage clairement humain malgré ses oreilles pointues, la forme plutôt circulaire de son visage, aurait indiqué sans grand mal qu’elle avait plutôt prit les traits physiques de son parent humain et cela conférait à Yliana Mar’iposa une beauté très spéciale.
En souriant, la jeune demi-Elfe s’approcha et s’inclina gracieusement, puis posa le regard sur Robin :
- Tiens tiens tiens… Robin M’angil… si je m’attendais à te trouver ici…
- B… Bonjour Yliana, bredouilla encore ce dernier.
- Tu me présente tes amis ?


Dernière édition par le Sam 29 Déc - 15:42, édité 1 fois
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Tàri Eledwhen

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MessageSujet: Re: [Tara Duncan] La guerrière de Selenda   [Tara Duncan] La guerrière de Selenda Icon_minitimeVen 28 Déc - 20:07

* Chapitre 2 *
Souvenirs d’enfance

Un soupir discret se fit entendre et le jeune homme obtempéra :
- Yliana, je te présente Tara, Cal, Moineau, Fabrice et Fafnir. Les amis, je vous présente Yliana Mar’iposa… mon ancien maitre d’armes et professeur de tir à l’arc.
La mine stupéfaite, le groupe d’humains et la naine fixaient tour à tour leur ami et son interlocutrice qui semblait à peine plus âgée que lui-même. Au bout de quelques instants, Moineau réagit et interrogea :
- Mais… c’est impossible… Comment pourrait-elle l’être alors que... Comment est-ce que…
- Si mes calculs sont bons, votre ami Robin a maintenant 17 ans, dit alors la jeune femme, qui avait saisi sur quoi portait l’incrédulité de la jeune fille brune. Je suis plus âgée de treize ans environ. Mais ce n’est pas important.
- Mais Yliana, finit par dire son compatriote qui, debout à côté d'elle, était plus grand d'une dizaine de centimètres, que fais-tu ici ? Enfin, je veux dire... mon père m'a parlé d'une mission, mais il ne s'est pas montré plus précis.
Sérieuse, Mar'iposa fixa tour à tour chacun des membres du groupe d'un regard sagace, comme pour les jauger, ce qui les mit mal à l'aise. Ils comprenaient à présent la gêne ressentie par leur ami en sa présence. Il leur semblait qu'elle pouvait lire en eux.
- J'ai été engagée pour vous apprendre à vous battre, les informa-t-elle.
Une exclamation indignée brisa alors le relatif silence généré par la déclaration de la guerrière.
- Ridicule ! dit Cal, offusqué. Je n'en ai aucun besoin ! Un peu de jugeote suffit, pas besoin de muscles ! ajouta-t-il, s'attirant un regard courroucé de Fafnir.
Sur les lèvres parfaitement ourlées de la jeune demi-Elfe, un sourire sardonique fleurit et le jeune homme eût l'impression qu'elle se moquait de lui. Ce qui lui fût extrêmement désagréable.
- Je vous le prouve quand vous voulez d'ailleurs, fit-il encore, bravache.
- Et bien faites donc, jeune Voleur, dit alors Yliana le plus sérieusement du monde, montrant par cette appellation qu'elle connaissait parfaitement son identité.
Tous s'entreregardèrent, stupéfaits et, lorsqu'elle s'en rendit compte, Mar'iposa arbora un nouveau sourire, amusé cette fois.
- Vous ne pensiez tout de même pas que j'allais arriver ici sans avoir pris de renseignements sur mes futurs élèves ?
Bouche bée, les adolescents fixaient leur interlocutrice sans savoir que dire, lorsqu'une voix familière se fit entendre, méprisante :
- Et c'est vous, une Nonsos, qui allez-vous charger de ça ? C'est une plaisanterie ?
- Angelica ! se rebella Robin, qui respectait beaucoup son ancien professeur. Ne...
Une paume autoritaire tendue dans sa direction lui coupa brusquement la parole. Yliana voulait régler ça toute seule. OK. Message reçu. Elle n'avait pas changé depuis quatre ans...
La jeune femme s'apprêtait à répliquer, mais Cal, toujours offensé, choisit cet instant pour s'élancer sur elle de toute sa vitesse, poing en avant.
Malgré les affirmations de Robin concernant son statut de meilleure guerrière, les jeunes gens ne pouvaient s'empêcher de se montrer un peu sceptiques, aussi craignirent-ils un accident lorsque leur ami Voleur Patenté se précipita sur la frêle jeune femme. Ils savaient que leur ami pouvait se montrer virulent. Le demi-Elfe, seul, ne semblait guère inquiet du sort du maitre d'armes.
En un réflexe aussi fulgurant qu'inhumain, Yliana se décala sur le côté, saisit le poignet de Cal emporté par son élan et le lui tordit dans le dos, tout en lui appuyant fortement sur les reins de son poing libre.
Le jeune homme se trouvait immobilisé. C'était fini et la scène n'avait duré que quelques secondes.
Médusés, tous échangèrent un nouveau regard, tandis qu'elle libérait un Cal grimaçant... et franchement désappointé. Lui qui était si fier de la rapidité de ses réflexes...
- Vous êtes trop concentré sur le coup que vous donnez et pas assez sur votre cible et ses mouvements mon jeune ami, lui asséna-t-elle comme une première leçon, avant de se tourner vers Angelica : C'est exact, Damoiselle Brandeau, je n'ai en ma possession aucun pouvoir magique (et la manière dont elle le disait laissait entendre qu'elle en était fière). C'est justement pour cette raison que l'on m'a engagée.
- Comment ça ? interrogea Tara, revenue de sa surprise.
- Pour que vous sachiez vous défendre même si vous vous trouvez privés de magie, Damoiselle Duncan, expliqua encore la guerrière.
La démonstration dont ils venaient d'être témoins, avait convaincu les humains et généré chez Fafnir un sentiment proche de l'admiration. Enfin quelqu'un à sa mesure ! La naine commençait à désespérer de rencontrer un jour une telle personne.
- Hum, bien... fit alors Mar'iposa, je pense que cela suffit pour le moment. Messieurs, damoiselles, je vous salue.
Et sur ces mots, elle s'éloigna vers la table qu'elle avait quittée un peu plus tôt.
Lorsque la demi-Elfe fut loin, le groupe se dirigea vers sa table habituelle en chuchotant avec animation.
- Elle se battait déjà comme ça quand tu étais son élève ? demanda Fabrice, que la méthode de la jeune femme avait impressionné.
- Oui, confirma Robin en s'asseyant, imité de ses camarades. Et si elle a poursuivi l'épuisant entraînement auquel elle s'astreignait déjà à l'époque, il ne m'étonnerait pas qu'elle soit devenue encore plus puissante et redoutable.
- Comment l'as-tu connue ? interrogea Moineau.
Le jeune homme grimaça, l'air embarrassé et répondit finalement :
- Elle... m'a sauvé des griffes d'un puma.
Une exclamation étouffée accueillit cette révélation et, à l'idée qu'elle aurait pu ne jamais le connaitre, Tara pâlit.
- Quel âge avais-tu ? questionna celle-ci.
- Dix ans. A ce moment-là, j'ignorais qui elle était.
- Comment l'as-tu appris alors ? dermanda Fafnir, curieuse.
- Le soir venu, en rentrant chez moi, je l'ai retrouvée, assise dans le salon, en pleine discussion avec mes parents qui l'avaient invitée à dîner.
- Et ? fit alors Tara, suspendue à ses lèvres, tout comme le reste du groupe.
Le demi-Elfe sembla alors revivre la scène :
- Ah tiens, justement le voici, avait annoncé Tandilus M'angil en voyant surgir son fils.
- Oh mais je connais ce jeune homme, avait alors rétorqué Yliana dans un sourire en coin.
- Ah oui ? avait fait sa mère.
- Il aime les pumas... avait précisé Mar'iposa, énigmatique.
Ses parents n'avaient pas semblé offusqués de ne pas comprendre l'allusion et le responsable des services secrets du Lancovit avait procédé aux présentations.
- Yliana, permettez-moi de vous présenter notre fils.
Puis il s'était tourné vers le jeune garçon pour ajouter :
- Robin, voici Yliana Mar'iposa. A partir d'aujourd'hui et jusqu'à ce qu'elle le décide, elle sera ton professeur pour tout ce qui concerne les différents arts du combat.
- Je me souviens de ma réaction d'alors comme si c'était hier, relata-t-il encore. Je l'ai stupidement fixée, la bouche à moitié ouverte, puis j'ai balbutié quelque chose d'inaudible. Ma tête de l'instant l'avait bien fait rire si mes souvenirs sont bons.
- Et alors ton entrainement a commencé ? interrogea Cal qui, pris par le récit, en oubliait complètement la frustration dûe à sa défaite et sa faim.
- Oui. Et je peux vous dire que ça n'a pas été facile, loin de là. Car malgré ses airs doux, Yliana est un professeur exigeant et intransigeant.
- C'est à dire ?
- Et bien, pour commencer, elle a jugé que je n'étais pas assez musclé, alors, pour fortifier ceux de mes jambes et développer mon souffle, elle me força à courir plusieurs kilomètres chaque matin avant le petit-déjeuner.
Une grimace de Fabrice salua cette explication. Il n'avait jamais été doué en sport, même sur Terre et pour faire de la magie, avoir des muscles n'était pas une nécessité, alors son arrivée sur AutreMonde n'avait pas dû arranger les choses.
- Yliana trouvait aussi, poursuivit Robin, que je n'avais pas assez de muscles dans les bras non plus. Alors, quand elle jugea que mes jambes et mon souffle étaient suffisant pour continuer l'entraînement, elle me fit soulever des poids. Et si je me plaignais, elle me rétorquait que je ne parviendrais jamais à bander un arc convenablement si je n'effectuais pas ces exercices quotidiennement. Elle savait parfaitement qu'il s'agissait de ce que je voulais le plus, alors, forcément, l'argument a porté ses fruits.
La description du traitement infligé au demi-Elfe par sa congénère engendre un hochement de tête approbateur de la part de Fafnir. Enfin quelqu'un qui comprenait l'importance de l'entraînement physique ! La saleté de magie, c'était bien beau, mais négliger d'endurcir son corps s'avérait une ineptie à ses yeux. La naine aimait beaucoup ses amis, mais elle les trouvait un peu mollassons. Avec ce récit venu de son enfance, Robin montait un peu plus dans son estime.
- Au bout de quelques mois d’efforts intensifs, reprit Robin, j’avais accompli suffisamment de progrès pour qu’elle consente enfin à m’apprendre à tirer à l’arc. Inutile de dire que je trépignais presque d’impatience en voyant mon souhait le plus cher à portée de main. Mais mes débuts furent, je dois l’avouer, fort peu glorieux. Deux flèches sur dix à peine atteignant leur cible, ce qui, pour un Elfe, est un peu une honte. J’étais même heureux que mon père ne voit pas ça. Car il lui arrivait parfois, lorsqu’il n’était pas trop pris par ses tâches, de venir assister à un entraînement. Dans ces cas-là, le résultat était encore plus catastrophique que d’habitude car je voulais tellement son approbation, que je me déconcentrais sans cesse pour lui jeter des coups d’œil anxieux. Alors Yliana perdait patience et je n’avais plus le droit de toucher un arc pendant une semaine.
- Effectivement, à ce que tu en dis, elle n’a pas l’air commode ton Yliana, commenta Cal. Je ne crois pas que ce sera une partie de plaisir…
Robin secoua la tête.
- Tu es même en dessous de la vérité. Si vous êtes comme moi au début, vous la maudirez très vite, croyez-moi. (comme Moineau secouait la tête d’un air incrédule, il appuya) Si si, même toi Moineau, je t’assure. Tu le constateras bien assez vite.
Le récit achevé, chacun se préoccupa de son repas, piochant dans les plats avec plus ou moins d'appétit. Et Robin se fit la réflexion que le destin avait une bien curieuse façon de réunir les gens. Jamais il n'aurait pensé revoir la jeune femme. Comment allait-il réagir durant tous ces jours à passer en sa compagnie ? Puis le regard du jeune homme se posa sur sa chère Tara à qui il n'avait pas encore osé se déclarer et la dévora des yeux un instant. Arriverait-elle à museler la puissance de sa magie durant ces entraînements épuisants où sa patience se trouverait opposée à la volonté de fer d'Yliana ? Rien n'était moins sûr. Et s'il savait son ancien maître d'armes apte à se défendre contre n'importe quel ennemi armé, il savait aussi parfaitement qu'en sa qualité de Nonsos (du moins semblait-elle le voir ainsi), la demi-Elfe se trouverait impuissante contre la magie (et à plus forte raison contre un déferlement de magie tel que Tara seule se tenait capable de produire) et se trouverait par conséquent à sa merci. Si tel s'avérait le cas, en tant que son ancien élève, la tâche de la protéger lui reviendrait... même s'il savait par avance qu'elle lui en voudrait. En effet, la jeune femme se targuait de n'avoir besoin de personne en la matière.
Le jeune sortcelier fut tiré de ses pensées par la voix "douce" et... hum... "mélodieuse" de Fafnir, qui souhaitait en apprendre davantage sur Yliana Mar'iposa et ses méthodes.
- Et ensuite ? Que s'est-il passé ? fit la naine, plus avide de renseignements que jamais, car l'idée d'une guerrière Nonsos très puissante la ravissait.
Robin prit le temps de se servir à boire, de mordre dans un petit pain et de déglutir tranquillement, avant de répondre, se replongeant dans ses souvenirs :
- La précision viendra en son temps, lui avait un jour annoncé Mar'iposa après un tir ayant manqué sa cible de peu. Cette fois, nous allons aborder quelque chose de totalement différent.
- Quoi donc ? avait-il demandé.
Elle avait alors exhibé un étui doré qu'elle avait ouvert devant lui. Les yeux écarquillés, il y avait aperçu deux longues dagues à lame effilée.
- Ces armes seront tiennes lorsque tes progrès seront satisfaisants, avait déclaré la guerrière avant de refermer le coffret. Dans l'intervalle, tu utiliseras ceci.
Et elle avait dégainé de sa ceinture, leurs répliques en bois.
Le jeune garçon d'alors avait protesté qu'il s'agissait de jouets tout juste bons pour un enfant, mais Yliana l'avait fixé d'un tel air qu'il avait ravalé ses réclamations.
- A mes yeux, c'est ce que tu resteras tant que tu n'auras pas acquis la discipline et la patience qui conviennent à un guerrier Elfe, avait-elle asséné durement. De plus, tu n'as pas, que je sache, appris à tirer à l'arc tout de suite...
Robin avait secoué la tête d'un air dépité et la jeune femme avait ajouté :
- Avant de pouvoir courir, il faut savoir marcher, mon jeune apprenti.
Puis elle lui avait tendu l'une des dagues en bois en précisant :
- Ne commet pas l'erreur de les sous-estimer. Ces armes ne sont certes pas métalliques... mais elles peuvent blesser aussi bien. Donc, tiens-toi sur tes gardes.
Et sur ces recommandations, le cours avait débuté. Il se souvenait avoir pris ce jour-là tant de coups, qu'il en grimaçait encore.
- Décidément, j'apprécie de plus en plus cette Yliana, s'exclama Fafnir un peu trop fort lorsque le demi-Elfe se tut.
- Chut Fafnir, fit alors Tara pour couper court aux effusions de la naine.
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Tàri Eledwhen

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MessageSujet: Re: [Tara Duncan] La guerrière de Selenda   [Tara Duncan] La guerrière de Selenda Icon_minitimeVen 28 Déc - 20:07

* Chapitre 3 *
Première leçon

Mais il était trop tard car la voix désormais familière se fit entendre juste derrière eux. Elle les fixa, un sourire cynique aux lèvres :
- Que me vaut cette déclaration soudaine, Damoiselle Forgeafeux ?
- Heu... je... bafouilla la naine qui, pour une fois, en perdait la parole.
Soupirant, Robin décida de tirer son amie d'embarras et expliqua :
- Je leur racontais mes premiers entraînements.
Eclatant d'un rire clair, Yliana donna à son ancien élève une telle bourrade, que celui-ci manqua tomber de son siège.
- Tu essaye de leur faire peur ? Ce n'est pas bien ça. Tant pis pour toi. Tu connais mes méthodes, tu me servira d'assistant, fit-elle avec bonne humeur.
Avec difficulté, le jeune homme retint une expiration exaspérée.
- Comme tu veux, capitula-t-il immédiatement, sachant bien que protester était inutile.
- Quand à vous autres, je vous attend dans la cours dans une heure. Et je ne veux pas de robes de sortceliers. Débrouillez-vous comme vous voulez, dit encore Mar'iposa avant de s'éloigner et de quitter la pièce, laissant les adolescents stupéfaits.
Un entraînement ? Déjà ? Alors qu'elle venait d'arriver ? Ca commençait bien...
- On ferait bien d'aller se préparer, leur dit Robin. Yliana déteste attendre.
Suivant les recommandations de leur ami, tous gagnèrent leur chambre et les deux jeunes filles se dirigèrent vers la leur. Tara et Moineau troquèrent leur robe de sortcelier contre un t-shirt pour l'une et une fine tunique pour l'autre, puis s'attachèrent les cheveux. D'ailleurs, la jeune fille brune batailla un moment avec ses boucles, avant de parvenir à en emprisonner la majeure partie dans un chignon.
Elles rejoignirent ensuite les garçons, puis tous prirent la direction de la cours en se demandant ce qu'Yliana allait bien pouvoir leur faire faire. Lorsqu'ils y parvinrent, celle-ci s'y trouvait déjà, les bras croisés sur la poitrine.
- Bien, fit la guerrière en les voyant arriver. Je vais faire des "équipes". Caliban et la princesse Gloria...
Tous deux grimacèrent en entendant leur prénom, habitués l'un à son diminutif, l'autre à son surnom.
- Fabrice avec la princesse Tara, poursuivit-elle en ignorant le regard désespéré de son ancien élève. Quand à toi Robin, met-toi avec Fafnir s'il te plait.
Chacun rejoignit sa place sans discuter, puis Moineau et Tara dire d'une seule voix :
- Le "princesse" n'est pas utile.
- Et je préfère "Moineau" que "Gloria" si cela ne vous ennuie pas, ajouta la jeune fille brune.
- Quand à moi, on m'appelle Cal, précisa ce dernier.
Mar'iposa les dévisagea tour à tour, puis acquiesça silencieusement et passa encore quelques secondes à les fixer, satisfaite de son choix. Les rapports de force étaient relativement équilibrés étant donné la composition hétéroclite du groupe.
- Vous allez commencer par me montrer ce que vous savez déjà faire. Que je me rende compte de l'étendue du travail à accomplir. On va commencer par vous princesse Tar... Damoiselle Duncan.
Appréciant l'effort, la jeune fille se plia bien volontiers à la directive et le duo se plaça au centre de la cours.
- Hum. Auparavant, si l'un de vous pouvait matérialiser des matelas bien épais au sol... J'apprécierais assez que nous évitions les accidents.
Aussitôt dit, aussitôt fait, Fabrice déclara qu'il s'en chargeait et incanta :
- Par l'Apparus, que des matelas apparaissent, afin que nul ne se blesse.
A peine avait-il fini de parler, que lesdits matelas devenaient réels, faisant du sol pavé l'équivalent d'une boutique spécialisée.
Un hochement de tête approbateur d'Yliana salua la matérialisation, puis, d'un geste, la guerrière désigna le parterre ainsi obtenu :
- A vous.
Tara ôta ses chaussures, imitée par son partenaire de duel et prit place.
La surface n'est pas stable, se dit le jeune fille en posant les pieds sur le sol matelassé. Mais on moins, si on tombe, on ne se fera pas mal. Elle sait ce qu'elle fait...
- Vas-y Fabrice, attaque-moi, fit-elle, consciente que le moindre de leurs gestes serait automatiquement analysé par le regard acéré de mar'iposa.
- Tu es sûre que... hasarda le jeune homme blond.
- Oui.
- Comme tu veux, fit-il encore en se précipitant vers elle.
C'est alors que l'adolescente se décla sur le côté, attrapa le poignet de son ami et, posant la main sur l'avant de son épaule, le fit brusquement basculer par dessus elle. En moins de temps qu'il ne fallait pour dire "magie", le garçon se retrouva étendu sur le dos, le bras maintenu par son agile adversaire qui ne l'avait pas lâché.
La mine ahurie de ses camarades révalait assez leur stupéfaction pour qu'ils n'aient pas besoin de parler. Quand à Yliana, si elle était surprise, elle n'en montra rien. Impassible, elle se contenta de dévisager la jeune héritière d'Omois.
- Se servir de la force de l'adversaire pour le mettre à terre... bonne idée, commenta sobrement la guerrière tandis que Fabrice se relevait en grimaçant.
- Ouille Tara. Tu ne m'avais pas dit que tu savais faire du judo, fit le Terrien.
- Ben je n'en ai jamais fait. J'ai juste vu ça à la télé, rétorqua la jeune fille.
- Du judo ? Qu'est ce que c'est ? interrogea alors Cal, séduit par la technique.
- C'est un art martial terrien, expliqua Moineau qui s'intéressait à tout. Il y a même des compétitions internationales.
La démonstration se poursuivit sans incident notable et la demi-Elfe conclut :
- Bien, je pense que c'est suffisant pour le moment. Vos techniques sont toutes différentes, mais assez efficaces. Nous irons plus loin demain. Vous êtes libres.
Le cours terminé, Fabrice fit disparaître le tapis de matelas et reçut pour consigne de les matérialiser chaque jour.
- Bien Ma D… Damois…
Le garçon s'interrompit, puis demanda :
- Au fait, comment doit-on s'adresser à vous ?
- Par mon prénom tout simplement, répondit celle-ci avant de tourner les talons, laissant les adolescents seuls.
- Robin, toi qui la connais bien, que crois-tu qu'elle nous réserve ? interrogea Cal.
Le demi-Elfe grimaça.
- J'avoue que je n'en sais rien, mais tout est possible avec elle.
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MessageSujet: Re: [Tara Duncan] La guerrière de Selenda   [Tara Duncan] La guerrière de Selenda Icon_minitimeVen 28 Déc - 20:08

* Chapitre 4 *
Déclaration

Un soupir collectif accueilli cette phrase chacun s'éloigna pour vaquer à ses obligations de Premier.
Voyant s'éloigner sa camarade, Robin jugea le moment opportun pour se déclarer lui emboîte le pas. Soudain écarlate, il murmura :
- Tara, il faut que je te parle... Seul à seule.
Surprise, l'adolescente acquiesça et tous deux se dirigèrent vers sa chambre. Parvenue devant sa porte, elle déclara :
- Robin est mon invité. Qu’il passe sans dommages.
Le Château sembla acquiescer, puis la porte s’ouvrit et la jeune fille fit signe à son ami d’entrer. Elle prit ensuite place sur le lit et le fixa.
- Je t’écoute.
Sentir ainsi posé sur lui le regard de celle qu’il adorait mit le pauvre demi-Elfe au comble du malaise et il dût faire un titanesque effort pour réussir, non seulement à s’agenouiller et à parler, mais à lui déclamer spontanément :
- Merveilleuse Tara,
Lorsque je te vois,
Mon cœur bat,
Et je suis en émoi,
Car tu es toi.
Me plonger dans tes yeux saphir,
Est un vrai plaisir,
Ta voix est de velours,
Tes cheveux sont soyeux,
Et je suis très heureux…
Car je suis amoureux.
Il avait récité tout d’une traite et était même parvenu à ne pas prononcer les mots « je t’aime », ce qui ne s’avérait un réel exploit. Lorsque son ami s’était agenouillé, la jeune fille avait écarquillé les yeux de stupeur, puis, au fur et à mesure du splendide poème, elle s’était tout d’abord décomposée, puis avait terminé aussi rouge que celui qui venait de le déclamer. Gênée, les yeux baissés, elle ne sut tout d’abord pas comment réagir et encore moins quoi dire. Quand on recevait ce genre de nouvelle, n’était-on pas sensée répondre ? Et si oui, comment ? Car de ses sentiments elle ne doutait pas, mais quant à les formuler… là, c’était une autre histoire.
Toujours à genoux, l’adolescent la fixait, attendant manifestement une réaction ou une réponse quelconque, mais au regard plein d’espoir qu’il posait sur elle, il s’avérait évident qu’il souhaitait une réponse positive.
- Heu… écoutes Robin, je… bafouilla-t-elle tout en cherchant désespérément comment répondre à une aussi belle déclaration.
- Oui ? fit le jeune homme, suspendu à ses lèvres qu’il mourrait d’envie de couvrir des siennes en un doux baiser.
Abandonnant l’idée de trouver une réponse à la fois adéquate et originale, l’héritière d’Omois inspira fortement pour calmer les battements désordonnés de son cœur et retrouver une respiration normale, puis lâcha :
- Moi aussi.
Deux mots, petits par la taille mais grands par leur sens. Deux mots qui auraient pu ne rien vouloir dire de spécifique dans un autre contexte. Deux mots que le demi-Elfe voulait tellement entendre qu’il n’osait même plus les imaginer de crainte d’être déçu. Et sa Tara adorée venait de les prononcer. Pour lui. Juste pour lui. Comme pour s’assurer qu’il n’avait pas rêvé, le jeune homme souffla :
- Tu… es sûre de toi ?
- Oui…
Tara assise sur son lit, Robin toujours agenouillé. Deux personnalités, deux êtres distincts que tout semblait opposer. Deux magies liées par le pouvoir des sentiments.
D'un même mouvement, les deux jeunes gens se penchèrent en rougissant et, au bout d'un temps qui leur sembla infini, leurs lèvres se rencontrèrent.
Le demi-Elfe embrassait tara et il lui semblait toucher au paradis. Il avait tant rêvé de cet instant, qu'il peinait à réaliser que cela se produisait enfin. Quand à la jeune fille, elle se sentait tout à coup légère et insouciante. L'expression "l'amour donne des ailes" prenait tout son sens dans ce baiser. Ils étaient seuls au monde.
Le contact et le charme généré par l'instant furent brusquement rompus par quelqu'un qui frappait à la porte. A regret, tous deux se séparèrent, mais passèrent encore quelques instants à se dévisager avec ravissement. L'importun qui ne s'était pas encore identifié avait empêché l'adolescent de formuler officiellement sa demande, mais la réaction de Tara parlait pour elle. Manifestement, la réponse à sa question était oui. Visiblement, elle acceptait de devenir sa petite-amie.
- Tara, c'est Moineau ! s'exclama la jeune fille derrière la porte.
Dans un soupir désolé qui exprimait assez bien son ennui de faire cesser leur tête à tête, Tara se leva et alla ouvrir. Lorsque Moineau apparut, elle semblait agitée.
- Qu'est ce qui se passe ? fit la jeune héritière d'Omois en retenant le "encore" qui menaçait de franchir ses lèvres.
Ils ne seraient donc jamais tranquilles ? Chaque jour semblait amener son lot de catastrophes...
- C'est Fabrice. Il recommence...
Elle n'eût pas besoin d'en dire plus. Le Terrien et sa quête de puissance... Elle avait l'impression de côtoyer quotidiennement l'incarnation d'Anakin Skywalker et quand on savait ce que ce dernier était devenu...
Elle grimaça à cette idée et Robin se leva à son tour... et apparut aux yeux de Moineau qui, stupéfaite, écarquilla les yeux et bafouilla :
- Heu... je suis désolée... Je ne voulais pas vous déranger... Je ne savais pas...
Tara lui fait signe que tout allait bien, puis questionna :
- Qu'est ce qu'il a inventé cette fois ?
- Heu... Je préfère vous laisser constater par vous-mêmes, éluda la brune princesse, ce qui inquiéta ses amis, surtout Tara qui le connaissait depuis toujours.
Sa quête du pouvoir allait-elle transformer Fabrice ? Allait-elle le faire basculer du Côté Obscur, le changeant, comme elle l'avait fait de Skywalker, en un Dark Vador d'AutreMonde ? Bon, ok, elle avait trop regardé Star Wars, mais l'obsession du jeune homme la faisait vraiment penser à la vie de ce personnage emblématique du cinéma. Dark Vador, Magister... c'était tout un à ses yeux.
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Tàri Eledwhen

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MessageSujet: Re: [Tara Duncan] La guerrière de Selenda   [Tara Duncan] La guerrière de Selenda Icon_minitimeVen 28 Déc - 20:09

* Chapitre 5 *
Tara la Jedi

- Tu ne veux pas nous dire ce qu’il manigance ? fit encore Tara, revenant à la charge.
- Ca… ne peut pas se décrire. Il vaut mieux que vous voyez vous-mêmes, répéta Moineau, énigmatique, tandis que le trio suivait un labyrinthe de couloirs.
Ils parvinrent bientôt devant une porte, que l’adolescente poussa. Aussitôt, une épouvantable odeur assaillit leurs narines et tous trois se bouchèrent le nez en fixant le jeune Terrien.
Ce dernier, torse nu et le nez bouché par une pseudo pince à linge, marmonnait des paroles apparemment sans queue ni tête, les pieds dans une bassine. En s’approchant, Tara aperçut dans celle-ci une substance visqueuse si peu ragoûtante, que la jeune fille en soupçonna la provenance.
- Fabrize, est ze gue z’est ze gue je grois ? articula-t-elle.
Interrompant son rituel, le garçon les fixa en clignant des yeux, comme s’il avait du mal à croire qu’ils étaient là.
- On dirait gu’un droubeau de traducs balades z’est zoulagé dans la pièce, remarqua Robin dont le nez elfique, plus sensible que celui des humains.
- Bah… Barude est un babbouth alors… rétorqua Fabrice, qui eût la bonne grâce de paraître embarrassé.
- Du d’en a jabais assez de des bêdises ? gronda encore Tara. Du n’as augun bedoin de debenir blus buissant !
- Et gu’est ze gue z’est zedde vois ? fit le demi-Elfe en écho en se bouchant toujours le nez. Où as-du droubé zedde idée zdubide ?
- Ben… répondit l’adolescent qui, sous les regards de ses amis et de sa copine, ne savait plus où se mettre. J’ai du dans un libre gue barfois, ze genre de vabeurs ouvraient les chagras. Et je be zuis dit gue les biens édaient beu-êdre vermés et gue z’est bour za gue je zuis boins buissant gue vous.
La stupidité de la réflexion surprit tellement Tara, qu’elle ne sut pendant un instant pas quoi faire d’autre que le fixer, puis elle se frappa le front du plat de la main, l’air excédée, en murmurant :
- Don bais gu’est ze gue j’ai vais au ziel bour bérider za…
- Des « chagras » ? Gu’est ze gue z’est gue za ? s’informa Robin.
Comme même Moineau ne savait pas, tous deux fixèrent la Terrienne en attendant une explication.
- Je de zais bas au jusde. Z’est un druc de la religion bouddhisde zur Terre. Bais je d’en zais bas plus, répondit celle-ci, avant de fixer son ami comme s’il était devenu fou : Et du as gru zes salades ? Je de groyais blus intelligent gue za Fabrize, ajouta-t-elle avant de quitter la pièce.
- Du as déjà vais des drucs idiots debuis que je de connais et je zais gue le ridicule de due bas, bais guand bêbe, du exagère, appuya Robin en suivant la jeune fille.
Avant de passer la porte, il lança encore :
- Et du verais bien de vaire dizbaraître dout za. Z’est une braie buandeur et je be debande cobbent Boideau arrive à de zupporder dans zed édat.
La porte refermée, tous deux reprirent une respiration normale.
- Cette fois, il est réellement devenu fou, fit Tara qui avait repris une voix normale.
- Je suis d'accord avec toi, approuva Robin. Je me demande où il a pris cette idée ridicule qu'il faut absolument être très puissant.
- Il paraît que c'est pour pouvoir protéger Moineau. Il fait comme Anakin Skywalker.
- Comme qui ? fit le demi Elfe qui, lui, n'avait pas vu Star Wars.
- Anakin Skywalker. Un personnage très connu de cinéma, qui, à 19 ans, a mal tourné parce qu'il voulait devenir très puissant pour protéger la femme qu'il aimait.
- L'intention était louable, remarqua le jeune homme.
- N'empêche qu'il a quand même mal fini, riposta Tara.
- Que lui est-il arrivé ? questionna encore Robin.
- Il a basculé du Côté Obscur et est devenu Dark Vador. Ensuite il a assassiné tous les Padawans du Temple. Mais finalement il a été stoppé par Obi-Wann Kenobi qui lui a coupé bras et jambes après un combat au sabre laser.
- Côté Obscur ? Padawans ? Temple ? Sabre laser ? releva Robin qui, du coup, ne saisissait pas les notions.
La jeune fille soupira. La conversation était surréaliste. Si, quelques mois auparavant, on lui avait dit qu'elle se retrouverait à expliquer les concepts développés dans la trilogie cinématographique à un Elfe, elle aurait certainement éclaté de rire en recommandant la personne d’aller voir un psy. Mais plus grand-chose ne l'étonnait sur ce monde, cet autre monde qui portait si bien son nom.
- Tu sais, si je dois t'expliquer Star Wars, il vaudrait mieux qu'on aille s'installer confortablement parce qu'il y en a pour un loooooong moment.
- Ca ne me dérange pas. Je suis curieux et puis pendant ce temps au moins je suis avec toi.
Tara rosit et tous deux se dirigea vers la bibliothèque où ils prirent place, en face de l'autre.
- Bon, donc je vais m'improviser Maître Jedi, s'esclaffa la jeune héritière d'Omois à la grande incompréhension de son vis-à-vis.
- Qu'est-ce que c'est un « Maître Jedi » ?
- Oh la la… Si je dois expliquer chaque mot, on n’est pas sorti de l'auberge…
- Désolé. Ça m'intéresse, c'est tout.
- Je sais. Ca va, ne t'inquiète pas, le rassura-t-elle avant de déposer un léger baiser sur les lèvres du jeune homme qui rougit.
Cela étant, elle se demandait bien par où elle allait bien pouvoir commencer. Le sujet était aussi vaste que complexe et elle ne devait pas employer de vocabulaire trop spécifique, sinon Robin l'interromprait sans cesse pour poser des questions... et elle ne s'en sortirait jamais. Ou alors il faudrait anticiper ces interrogations.
- Hum… Bon… Pour commencer, garde bien l'esprit que tout ce que je vais te dire est abstrait. C'est juste de la fiction.
- D’accord, acquiesça-t-il.
- Alors en fait, le mot « Jedi » regroupe tous les utilisateurs du Côté Lumineux de la force, expliqua Tara.
Comme le demi-Elfe ouvrait la bouche, elle lui fit comprendre qu'il aurait la réponse à la question qu'il allait formuler en l'écoutant. Robin hocha donc la tête et la jeune fille poursuivie :
- Les Jedi sont divisés en trois « classes » : les Padawans, ou apprentis -un peu l'équivalent des Premiers ici si tu veux ; puis les Chevalier et les Maîtres. Le Temple est l'endroit où ils étudient.
Le jeune homme fit signe qu'il comprenait.
Bon, on dirait que je ne m'en sors pas trop mal jusqu'ici, se dit-elle.
- La Force, est une sorte de courant énergétique qui passe dans tout être vivant mais qui est également présent autours des personnes. On peut la comparer à... une rivière par exemple. Une rivière dans laquelle il y a des remous et des rochers que les Jedi doivent apprendre à repérer.
Passionné, Robin écoutait les explications de sa petite amie en semblant littéralement boire ses paroles. Un peu embarrassée, Tara essayait de ne pas perdre sa concentration, car ce « récit » mobilisait toutes les connaissances en la matière qu'elle avait acquises en regardant les films, en lisant quelques livres et surtout en furetant sur Internet. Elle y avait notamment trouvé une encyclopédie en ligne très complète, du nom d'Anakinworld (http://www.anakinworld.com vous pouvez y aller si Star Wars vous intéresse. C’est une vraie adresse et je fais partie des rédacteurs), sur laquelle elle avait passé de longs moments.
- Ca va ? Tu suis jusque-là ? demanda-t-elle à son petit ami elfique afin de se donner le temps de réfléchir à la suite de l'exposé.
- Oui, approuva Robin. Tu expliques très bien et c'est fascinant comme concept.
- Fascinant ? Carrément ? releva-t-elle, surprise.
- Quelle dommage que cette Force n'existe pas réellement, déplora le jeune homme.
- Ben… D'une certaine façon, la magie est une sorte de force. Bien sûr ce n'est pas tout à fait pareil mais... Je continue ?
- Oui s'il te plaît, la pria Robin
Quelques instants passèrent, pendant lesquels Tara essaya de renouer le fil interrompu de son raisonnement. Au fur et à mesure de son explication, elle tentait de regrouper mentalement les informations dont elle se souvenait par thème. Elle espérait ainsi se montrer plus claire.
- Bon, maintenant, suis-moi bien, parce que ça se complique.
- Je t'écoute.
- Les Jedi sentent davantage la force que les autres, car ils ont en eux un taux plus élevé de Midi-Chloriens, qui sont des organismes microscopiques vivant en... (elle s'interrompit pour chercher le mot qui convenait) symbiose dans leurs cellules. C'est cette concentration en Midi-Chloriens qui leur permette de sentir, comprendre et utiliser la Force, car elle leur parle à travers eux. Plus cette concentration est importante, plus la communication est grande et facile, et c'est ce qui les rend plus sensible à Elle.
Il y eut un court silence, puis la jeune fille déclara :
- Ca, c'est la partie « facile ».
La phrase fit écarquiller les yeux de Robin.
- Parce que c'était facile ?! Je ne sais même pas comment tu fais pour retenir ça...
- Moi non plus figure-toi, répliqua-t-elle. Je ne pensais même pas avoir retenu une si grande quantité d'informations. Comme quoi, la mémoire...
- Alors, quelle est la partie « difficile » ? questionna le demi-Elfe.
- J'y viens. En fait, il y a trois concepts différents : celui de la Force Unificatrice par exemple. Il correspond à la quasi symbiose entre la Force et son utilisateur. Le Jedi qui l’utilise, attend d’elle les réponses à ses interrogations, une solution à ses problèmes. Il est à son écoute mais agit plutôt comme un observateur. Il y aussi celui de la Force Universelle, part du principe que la Force n’est ni bonne ni mauvaise et que ce sont les actions de son utilisateur qui lui donnent l’un ou l’autre de ces caractéristiques. Le Jedi qui pense ça estime aussi qu’elle s’auto-équilibre. Et puis il y a celui de la Force Vivante. dans lequel le Jedi n’est plus un observateur. Il s’immerge totalement dedans afin de développer et utiliser ses sentiments pour agir. Cette immersion l’aide à la comprendre pleinement et à l’utiliser bien mieux, expliqua-t-elle patiemment.
- Wow ! s'exclama le jeune M’angil à la fin du monologue. C'est impressionnant dis donc ! Et les Côtés Obscur et Lumineux, qu'est-ce que c'est alors ?
- Ben, c'est justement ce que supprime le concept de la force universelle. Les Côtés « Obscur » et « Lumineux » ne sont que le reflet des actions engagées par le Jedi. « Lumineuses » si elles sont bonnes et justes, « Obscures » si elles sont dictées par la colère, la haine, la vengeance.
- Je vois, fit Robin. Ça paraît logique en fait.
- Ca va ? Tu as tout bien compris ?
- Absolument. C'est terminé ?
- Oui, et c'est pas trop tôt. C'est vraiment très long à expliquer, surtout à quelqu'un qui n'a jamais vu les films. Et encore, je crois que même les gens qui les ont vus ne peuvent pas savoir tout ça. Il faut vraiment faire des recherches pour l’apprendre et passer des heures sur Internet.
- Qu'est-ce que c'est « Internet » ?
- Oh, par les crocs cariés de Gélisor ! jura alors l'héritière d’Omois d'un ton un peu agacé, comme le faisait parfois Cal. Robin, tu n'en a jamais assez de poser des questions ?
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