Il faut d'abord avoir une idée. L'auteur la laisse germer dans sa tête aussi longtemps que c'est nécessaire. Cette idée le hantera pendant quelques semaines ou quelques mois, puis se mettra à faire des racines. Il est important, tout au long de ce processus de croissance de prendre des notes. Eh oui, même les auteurs manquent parfois de mémoire. Il est même préférable d'utiliser un bon système de classement sinon on perd un temps fou à mettre ses notes en ordre lorsque vient le moment de rédiger.
Une fois que l'idée a fait de bonnes racines, il faut la diviser en trois parties essentielles : l'introduction, le corps et la conclusion. Je pense qu'il faut mettre plus de temps sur la première et la dernière partie. Avant de commencer à rédiger le manuscrit, il faut déjà savoir comment il se terminera. Le reste de l'intrigue servira à se rendre à ce point d'arrivée.
Il est également utile de noter sous forme de mots clés, à l'intérieur des trois parties, ce que l'on compte y écrire. Une fois le " squelette " assemblé, il ne reste plus qu'à l'habiller. C'est à ce moment que l'auteur s'isole le plus afin d'écrire le premier jet de l'histoire. Une fois l'histoire terminée, il doit prendre un certain recul, le mettre dans le tiroir une semaine ou deux (c'est le moment idéal pour lui de prendre des vacances), puis il commence le long processus de la relecture. Dans mon cas, il arrive que je corrige un texte dix fois avant qu'il me plaise vraiment.
Je suggère ensuite une étape qui demande à l'auteur de faire preuve d'humilité. Avant de remettre ce manuscrit à l'éditeur, je pense qu'il est important de le faire lire par une personne de confiance qui possède un très grand sens critique. Personnellement, je demande à ma sœur de relire mes romans et de me signaler mes erreurs de chronologie, de géographie, de logique ou de français. Lorsque le manuscrit me revient, j'analyse ses annotations et je corrige le récit en conséquence. Je peux donc présenter à mon éditeur un manuscrit qui se tient et qui est agréable à lire.
En attendant de vous faire publier, vous pouvez protéger votre manuscrit en vous l'expédiant chez vous par courrier recommandé, soit sous forme de papier, soit sous forme électronique, c'est-à-dire, un manuscrit ou un CD. Une fois que vous avez reçu votre propre enveloppe, ne l'ouvrez surtout pas ! Rangez-la en lieu sûr. Elle ne vous servira que si quelqu'un essaie de voler votre texte. À ce moment-là, vous pourrez démontrer à la cour qu'à la date imprimée sur l'enveloppe par le bureau de poste, vous aviez déjà écrit cette histoire. Les éditeurs sont généralement honnêtes et ils ne volent pas les textes qu'ils reçoivent, mais il faut quand même se protéger.